L'option d'achat (call) couverte est utilisée pour augmenter les revenus d'un portefeuille.
Avant de parler de cette stratégie, rappelons que le vendeur s'engage à livrer à l'acheteur les actifs sous-jacents des contrats à terme lors de la vente. Pour couvrir les risques d'une position à la vente, à tout moment avant l'expiration de l'option, un trader peut acheter un contrat à terme à livrer au détenteur de l'option si la position à la vente est prise.
Cela permet de couvrir le risque lié à l'assignation, d'où le terme d'option d'achat couverte.
La vente d'une option à découvert, donc sans détenir l'action sous-jacente, expose le vendeur de l'option à des pertes illimitées si le marché évolue à la hausse. Le profit maximum potentiel est la prime reçue pour l'option d'achat.
Par exemple, si le trader a vendu l'option 100 pour 5 dollars, le seuil de rentabilité de l'option équivaut au prix de levée plus la prime. Dans ce cas, cela équivaut à 105.
Entre 105 (seuil de rentabilité), et 100 (prix de levée), le profit augmente de 0 à 5$. A 100 ou en dessous, le profit est le montant total de la prime, à savoir 5 dollars.
Voyons la stratégie d'option d'achat couverte. Cette stratégie consiste une prise de position à la vente sur un marché à terme. L'option peut être dans le cours, au cours ou hors du cours. Les traders choisissent en général une option au cours pour maximiser la prime reçue à la vente de l'option.
Ces options sont utilisées comme stratégie d'augmentation du revenu quand le détenteur des actifs à terme s'attend à une stabilité du marché.
Le trader renonce à en partie à la hausse potentielle de profits, en échange de la prime reçue suite à la vente de l'option.
Voici un exemple. C'est la fin du mois de juin, le trader a une option à terme pour septembre. Il pense que le marché sera calme et stable au mois de juillet, après quoi il s'attend à ce que le marché augmente de façon spectaculaire.
Il pourrait juste garder son contrat à terme en septembre jusqu'à expiration. Au lieu de cela, il tente de générer des revenus en vendant une option d'achat qui expire avant le mois d'août. Il vend l'option 100 de juillet pour 5 dollars.
Puisqu'il possède déjà l'actif sous-jacent du contrat à terme, sa position sera cumulée. Voici le profil de revenus pour le contrat à terme de septembre.
Il reçoit 5 dollars de la vente de l'option 100. Donc, le seuil de rentabilité du contrat à terme diminue de 5 dollars, pour arriver à 95. La zone verte représente l'intervalle de revenus potentiels. Mais comme il a vendu l'option, son potentiel maximum est limité. Il renonce à des bénéfices si l'actif sous-jacent est au-dessus de 105.
Avec la combinaison du contrat à terme en septembre et la position à la vente en juillet le bénéfice est limité à 5 dollars, depuis la vente de l'option jusqu'à fin juillet. C'est parce qu'il doit livrer l'action dans la position à la vente.
Voyons d'autres exemples.
A l'expiration de l'option de juillet, si le contrat à terme de septembre est à 93, sa perte serait de 2. Les 7 dollars de perte à terme ont été équilibrés par la prime. À expiration de l'option de juillet, avec le contrat à terme de septembre à 100, il aura 5 dollars de bénéfice, car le P&L est de 0 et l'option qui expire est sans valeur.
Il peut donc garder les 5 dollars de prime. Si les contrats à terme en septembre étaient à 103, son bénéfice serait de 5$ (3$ des contrats à terme et 2$ de l'option 100). Si le marché grimpait plus tôt que prévu, et que les contrats à terme de septembre grimpaient à 120, son bénéfice serait toujours de 5 dollars, soit 20 dollars des contrats à terme moins 15 dollars de la position à la vente.
L'option d'achat couverte est une stratégie répandue et intéressante, qui génère des revenus tout en limitant les pertes liées aux fluctuations à la baisse.